Les Gladiateurs |
"Jugule
!",
"égorge-le
!",
"Stans
missus !",
"Qu'il
s'en aille !"
C'est en ces termes que la foule surexcitée des arènes décidait du sort
des vaincus, d'un geste du pouce. Bien que sanglante, la réalité des jeux
du cirque n'est pas aussi sauvage que l'a montrée le cinéma. La gladiature
est un art de l'escrime très codifié, et les duels se
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LES
ORIGINESDans
la haute antiquité, les étrusque honoraient la mémoire
des morts en égorgeant des prisonniers ou des esclaves. Ce n'est
que peu à peu qu'ils préférèrent les opposer en un
combat à mort. Le public se prit de
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L'ORGANISATION Dans
la deuxième moitié du 1er siècle ap JC, il fut interdit aux particuliers
d'avoir des troupes privées dans Rome. Seul l'empereur pouvait en posséder.
Partout ailleurs la chose était permise. Le magistrat en charge confiait
au propriétaire d'une troupe de gladiateurs (familia
gladiatoria) le soin d'organiser les jeux. Celui-ci était désigné
sous le nom de "lanista",
dérivé de "lanius"
qui signifait "boucher". C'est dire le peu d'estime que les
Romains accordaient à sa profession. L'organisation des combats fut réglée
par toute une série de mesures, car ils représentaient une très lourde
charge pour la cité et les magistrats. En effet, les jeux étaient offerts
gratuitement au public, et on versait des fortunes pour acheter les vedettes
de l'amphithéâtre. Marc Aurèle limita les exagérations : entre 1000 et
2000 sesterces pour un combattant ordinaire, entre 3000 et 15.000 sesterces
pour un combattant d'élite.
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