Les gladiateurs étaient formés dans une école spéciale (ludus gladiatorium). Il faut distinguer l'école municipale et l'école
impériale. De ces dernières, il en existait quatre à Rome, dont une pour
les chasseurs. Un entrepreneur privé pouvait s'y approvisionner. On connaît
des écoles municipales en Gaule : à Nîmes, Autun, Lyon, Narbonne et Draguignan.
L'école comprenait une prison, des salles d'armes, une piste d'entraînement,
une morgue et des cellules où dormir. Les esclaves logeaient dans l'école,
tandis que les hommes libres s'hébergeaient à leur convenance, parfois
en ville, dans leur ménage.
On
ne laissait jamais de vraies armes entre les mains de ces hommes redoutables,
toujours des armes d'escrime. Les punitions corporelles étaient très sévères.
La rigueur de cette discipline provoqua des révoltes au lieu de les prévenir,
comme celle de Spartacus, en 73 avant JC. Sous l'Empire elles furent très
rares. Les suicides étaient nombreux semble-t-il. Les lanistes avaient
cependant tout intérêt à prendre soin de leurs élèves… question de rentabilité.
La nourriture, quoique grossière était substantielle. L'école disposait
d'un personnel médical.
Les gladiateurs s'exerçaient avec des armes de bois (beaucoup plus lourdes
que les réelles) ensemble ou contre un pieu planté dans le sol. On les
habituait aussi à tirer des deux mains. Les gauchers étaient craints.
Des hommes de bonne réputation allaient parfois s'entraîner chez les gladiateurs,
des empereurs même, tels Caligula ou Commode. Des femmes venaient aussi
à l'école pour s'entraîner.
Par
Francois Gilbert
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